Au Cambodge, l’association Partage la Vie a décidé d’empoigner la problématique de l’accès à l’eau potable.
Au Cambodge, 80% de la population n’a pas accès à l’eau potable ni à des toilettes. Grâce au projet de l’association Partage la Vie, ce sont chaque année 100 familles de plus qui bénéficient de l’accès à l’eau potable et qui voient leurs conditions de vie s’améliorer. Ce projet est soutenu par le fonds de projets Igive2Help d’Interaction depuis 2018.
Monsieur Tan habite un petit village de moins de 500 habitants au nord du Cambodge. Il a près de 70 ans et vit avec trois de ses petits-enfants, car les parents travaillent en Thaïlande. Avec l’un de ses fils, ils plantent du riz et du manioc qui permettent à sa famille de survivre très simplement. Il vend le surplus pour avoir un peu d’argent pour se nourrir le reste de l’année.
Depuis cinq ans, l’association Partage La Vie intervient dans 12 villages, dont celui de M. Tan. Sur demande des chefs de communes locaux, l’association y a développé un projet eau, assainissement et hygiène (WASH). L’objectif : forer 20 puits par année afin de réduire les maladies dues à l’eau polluée, qui globalement tuent chaque année plus de personnes que les guerres. Avec un puits pour 5 foyers, ce sont chaque année 100 familles de plus qui bénéficient de l’accès à l’eau potable et qui voient leurs conditions de vie s’améliorer. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, l’accès à l’eau potable est l’outil le plus puissant pour stimuler la croissance économique en réduisant d’un côté les coûts liés à la santé et de l’autre l’absentéisme au travail et à l’école dû aux maladies.
Autre pan du projet : la construction, avec les bénéficiaires, de 100 toilettes par année (une par foyer), avec espace de douche très apprécié par les femmes. En parallèle, l’association prodigue des conseils et une sensibilisation à l’hygiène (féminine, nourriture, déchets) et organise des rencontres thématiques une fois par mois et par village.
Comme plus de 60 % des villageois, M. Tan ne possédait ni toilettes ni eau potable jusqu’à aujourd’hui. C’est la première fois de sa vie (à 70 ans !) qu’il y a accès. Avant, il devait acheter de l’eau non potable (qu’il devait faire bouillir pour boire) et cela impactait considérablement ses finances. Depuis qu’il a un puits près de sa maison, il peut aussi planter des légumes et des arbres fruitiers. Cela diminue d’autant plus ses frais liés à la nourriture. Il a réalisé qu’en buvant de l’eau potable et en appliquant les conseils prodigués par l’association, le nombre de maladies avait beaucoup diminué dans son village.
Fondée en 2006, l’association Partage la Vie a pour objectif principal de contribuer au développement de communautés défavorisées. Ses actions comprennent la transmission de formations scolaires et parascolaires, de compétences professionnelles, ainsi que d’aides matérielles et financières dans le cadre de ses projets humanitaires et de développement.